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Lucy Rose + Joco | Social Club | 06.10.2015

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Les aficionados s’étaient donné rendez-vous au Social Club, pour ne pas rater l’unique passage français de Lucy Rose. Alors que Joco, deux sœurs venues tout droit d’Hambourg s’installent, la foule se rapproche, les oreilles et les yeux grands ouverts. Elles ouvrent la soirée avec le rythmé Why didn’t I see et présentent ainsi leur premier album Horizon paru en juin en Allemagne, Suisse et Autriche, produit par Steve Orchard (Memory Almost Full et New de Paul McCartney, Scratch my back de Peter Gabriel, entre autres).

Pour leur première fois à Paris, elles ont su mettre le public dans leur poche avec des titres en anglais comme Isolation of the moment, Pilot, We draw a line, ou encore Over the horizon, qui aurait pu être emprunté à Agnes Obel. Elles ont aussi interprété un titre dans leur langue maternelle, intutilé Winter. Après une demie heure de set, elles ont quitté la scène sous les applaudissements.

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Quant à Lucy Rose, à l’aide se ses musiciens tapis dans l’ombre, elle a décidé de savamment mélanger ses deux albums au sein de sa setlist, avec une évidente dominance des titres issus de Work it out paru cette année. Ainsi, elle a entamé son set par Like an arrow, dont l’intro a été rallongée, pour le plus grand plaisir des fans massés dans le club parisien. Toujours issu de son second album, elle a enchaîné avec Cover up, qui, en live prend une autre dimension. For you a précédé Watch over,  ainsi la setlist s’est déployée comme une évidence. Avant d’interpréter Middle of the bed, Lucy Rose s’est amusée de jouer pour « une foule très polie ». Après ce titre issu de son premier album, elle pose ses guitares pour s’attarder au clavier et présenter Nebraska, une ballade gracieuse parfaitement adaptée en live pour la douce voix de son interprète. Avec ses musiciens (un guitariste, un bassite, une claviériste/percussionniste et un batteur), elle instaure une connivence avec son auditoire. Alors qu’elle reprend sa guitare électrique pour Shelter, on sent la salle se débrider un peu, oser chanter plus fort, notamment lorsqu’arrive Shiver, dans la continuité du titre précédent. C’est mains nues, face au public qu’elle entame She’ll move. Elle fait de Lines un titre moins sage que dans sa version studio. Ici, la chanson prend de l’ampleur, les variations au cours du titre sont millimétrées. Köln, dédiée à la mère du bassiste (présente dans la salle) commence après un léger faux départ, et se voit agrémentée de la participation du public. C’est avec leur cinq voix qu’ils introduisent Till the end. Sur Bikes, c’est le public qui reprend en chœur. Amusée, Lucy Rose fait participer la salle. Alors qu’elle annonce la dernière chanson, ils reprennent le refrain de Bikes, avec une légère variation, plus électrique afin de mieux introduire Our eyes, premier single de son deuxième opus. Les cinq musiciens quittent la scène sous les applaudissements.

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Mais le Social Club n’est pas résolu à rentrer de si tôt. C’est alors que mêlé aux applaudissement on entend scander « Lucy ! Lucy ! ». À son retour, quelques secondes plus tard, elle s’avoue ravie de « jouer quelques chansons de plus pour vous ». Elle choisit d’interpréter avec ses musiciens Red face ainsi que Work it out, qu’elle présente comme une chanson « égoïste, un peu plus triste. J’ai tellement de chansons tristes, si vous saviez !». Ses musiciens quittent finalement la scène à l’issu de ce titre, pour la laisser seule, en guitare-voix pour Into the wild, une chanson « pas prévue, on m’a forcée » plaisante-t-elle. Cette fois, c’était la dernière.

De cette soirée, on retiendra que le temps s’est suspendu, laissant la magie opérer. Dans un lieu aussi intimiste à l’acoustique idéale, la proximité entre les artistes et le public permet de beaux échanges. Ainsi, une fois les lumières rallumées on a pu entendre les murmures reprendre : les seuls regrettés du set ont été Gamble et Place, « la prochaine fois ! ». On en avait presque oublié que l’on avait pas été seuls avec Lucy Rose et ses musiciens ce soir tant le concert mêlait des moments forts musicalement et tout à fait intimes.

Le Social Club était le cadre idéal pour cette date Parisienne, venue clore la tournée Européenne. C’était certes la dernière date, mais il y en aura d’autres. Pour ceux qui n’avaient jamais vu Lucy Rose auparavant, il est possible qu’ils y reviennent, tombés sous son charme et celui de ses chansons.

Merci à Speakeasy – Photos Manon Baudemont


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