Notre soirée commencera en compagnie d’un groupe australien, The Red Paintings, qui nous était inconnu jusque là et qui faisait doublement figure d’OVNI lors de la soirée.
Imagez un groupe art rock assez particulier au look russo-geeko-goth-japonais (les diverses photos sont assez parlantes) qui n’avait aucun point commun avec la tête d’affiche de la soirée. Autant dire que l’accueil du public fut tout sauf chaud comme leur couleur le suggère. Mais ces australiens ne se sont pas laissés démonter et ont su petit à petit se faire quelques partisans, ou du moins sympathisants, avec des interventions mâtinées de second degré et un son pas si inintéressant que ça. Le groupe a dévoilé tout son potentiel au fur et à mesure du concert avec une batteuse qui tape fort, des paroles décalées et débridées accompagnées par un violon qui prit son envol assez rapidement dans cette formation rock.
Comme quoi, la communication et les convictions brisent souvent la glace.
Vient le tour de Die Krupps qui nous emmèneront sur leurs terres à la croisée de l’E.B.M. (pour Electronic Body Music) et du Metal qui prennent parfois des sonorités très 90′s toujours aussi efficace sur les chansons cultes comme To the Hilt, Isolation, Fatherland, … ou les plus récentes d’une efficacité rare (Nazis Auf Speed au hasard).
Le dernier album n’est pas en reste même si les sonorités manquent d’un petit quelque chose, sûrement à cause d’un son un peu trop propre.
On retiendra également la joie communicative de Jürgen Engler qui a vraiment l’air d’être content d’être là et nous aussi du coup. On headbange dans la bonne humeur. On prend tout simplement notre pied avec une pointe de nostalgie pour épicer le tout.
Un groupe de moins dans notre quête des groupes cultes du genre après Laibach. Il nous reste finalement Front Line Assembly et Skinny Puppy, pour ne citer que les plus connus, pour combler notre cœur de petit fan du genre qui a enfin accès à ce que Paris propose après des années en province.
Crédits photo : Cédric Oberlin