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Sage @La Cigale (Paris) | 22.03.16

En première partie, la Cigale a rencontré Clara Luciani, que Sage épaule dans son projet. Elle présente face aux visages attentifs quelques titres sur lesquels ils ont travaillé ensemble. En scène avec un clavieriste et un bassiste, cette ex-La Femme avec sa voix grave, chaude et sensuelle a su faire adhérer la salle à son set trop court.

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concert Clara Luciani La Cigale

Le néon devant le clavier de Sage s’allume alors que la salle est baignée de noir. Seul, il entre en scène. Après une légère introduction au piano, il entame Summer Rain, présente sur son EP In Between. Dès les premières notes, les connaisseurs ont applaudi la ballade. À la fin du morceau, sous les acclamations, ses deux batteurs, Antoine Boistelle et Victor Le Masne, sont entrés afin de soutenir Don’t tell me, dont l’ampleur a été décuplée par l’emploi doublé des percussions.

Introduite par ses sons synthétiques lointains la chanson a surpris le plus grand nombre avec l’entrée des percussions en fracas sur le refrain. C’est sur Fall In Love With A Friend et ses lumières changeantes que la salle a pu constater le traitement exceptionnel des titres grâce à la combinaison des batteries acoustique et électronique.

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Concert Sage La Cigale

De retour à son premier EP avec To the river, il a fallu attendre quelques secondes avant que l’on puisse reconnaître le morceau introduit sur pad dont le traitement ressemblait à un vibraphone. Le piano s’y est greffé, suivi de la batterie. Sur le pont on a pu entendre le public acclamer l’arrangement, avec le remarquable break de batterie, avant l’accalmie en piano-voix. Sage a pris quelques instants pour remercier le public et faire part de son émotion. S’en est suivi Only children, pour laquelle Sage a choisi de jouer quelques notes d’Against all odds pour expliquer le son particulier qu’a le titre, « un son utilisé par Phil Collins en général ». Le morceau résonne entre les murs de la salle, la voix s’envole, comme irréelle. À la fin de la chanson Antoine et Victor s’éclipsent pour laisser place au quatuor exclusivement féminin de l’ensemble code composé de Maria Mosconi, Alice Bourlier, Camille Borsarello et Barbara Leliepvre aux violons, alto et violoncelle. C’est sur Last call couples, que la magie a opéré au coeur de la salle. Les rythmes provenaient de la boite à rythmes associée au clavier de Sage, sans dénaturer la beauté du titre mis en valeur par l’arrivée des cordes. Eyes closed a commencé en piano-voix pur, se sont ensuite agrémentés les percussions synthétiques et le quatuor exquis. Les arrangements pour les cordes sur ce titre sont magnifiés par le live. La disposition de la scène met Sage eu centre de ses six musiciens, ce qui permet de nombreux échanges de regards, moments forts de cette soirée.

Assis depuis le début de son set derrière son clavier à la façade lumineuse, il s’avance sur le bord de la scène, sous les acclamations, guitare à la main, pour le seul titre de son répertoire à la guitare : Time never lies. Toujours avec le quatuor, il opère une parenthèse délicate et enchanteresse, la Cigale est sous le charme. Il en profite ainsi pour introduire Focus, dans une version inédite, seul à la guitare. Le duo de batteur fait son entrée, la lumière s’adapte au rythme, et Sage réapparaît derrière son clavier pour poursuivre le morceau. Les cordes se mêlent à l’ensemble pour reprendre la version studio.

La Cigale tape des mains lorsque commence August in Paris, premier single de l’album. On en voit même danser au premier rang. Le pont se voit agrémenté, étoffé, pour le plaisir du public. One last star vient clore la setlist dans une énergie folle.

Sage s’avance, salue le public avec tous ses musiciens. Il quitte la scène avant de revenir quelques minutes plus tard pour son tout premier titre In Between. Puis, il reprend sa guitare, seul, pour Against All Odds. On entend certains chanter avec lui la chanson de Phil Collins.

Cette fois, il quitte la scène sous les applaudissements.

La Cigale s’est parée de tant de couleurs ce soir, du bleu à l’orange, du vert au violet, quand elle se rallume finalement, les murmures reprennent, les visages s’animent et s’étonnent. Pour une première Cigale seul avec son nouveau projet, Ambroise Willaume a su émouvoir, faire danser, chanter la foule. Une telle date en tête d’affiche aurait pu être le théâtre de toutes les excentricités, mais à l’image de son album, le live est resté dans la mesure, s’autorisant quelques excentricités, voyant grand du côté des musiciens et des arrangements. Rester raisonnable, c’est aussi ça, être sage.

Remerciements : Label Gum

Crédits photo :  Manon Baudemont

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